OBSERVATIONS BLOC 06 : OPERATION 1
Introduction :
Opération d'une jeune fille, opération basique de mise en place d’une voie centrale dans l’avant-bras gauche. Opération qui a débuté avant notre arrivée, vers 8h30 probablement et qui s’est terminée vers 10h. Pas de remarque particulière à propos de l’opération. En revanche, dialogue très instructif avec l’infirmière anesthésiste (Marion), qui pendant l’opération nous a raconté son quotidien et son rapport aux données et à la prise de décision.
Prise de décision :
- Dans le bloc, la prise de décision est réalisée par l’ensemble de l’équipe médicale. En effet, chaque infirmier a une spécificité qui lui est propre et inconnue des autres infirmiers. Par exemple, dans notre cas, il y avait dans la salle une infirmière anesthésiste, une infirmière qui gérait les machines (rayons X), deux infirmières IBODE et deux anesthésistes (une qui apprenait et une qui lui montrait comment faire). Mais lorsque l’infirmière anesthésiste a demandé à une infirmière IBOD de changer une option du scope, cette dernière a eu
beaucoup de mal afin de parvenir à réaliser cette tâche.
- On en arrive à la grande problématique soulevée par notre dialogue avec les infirmières : la communication. Selon elles, la plupart des arrêts cardiaques dont elles ont été témoins sont liés de très près à des erreurs de communication, notamment à l’intérieur de l’équipe médical : un arrêt cardiaque a notamment eu lieu en partie car l’anesthésiste n’avait pas renseigné aux autres le produit qu’il
avait injecté. Ce problème est très important dans notre démarche car nous devons nous assurer que l’outil créé à la fin de notre projet puisse être utile et ne pas renforcer ce vide de relations sociales. Ainsi, peut-être serait-il judicieux de proposer une solution finale sous la forme d’un écran global comportant des informations simples, que toute l’équipe puisse comprendre (par exemple,
probabilité de …% d’avoir un tel risque, si possible dire sur quels facteurs ce diagnostic se base, même s’il est probable qu’on ait une boîte noire).
Les données :
- Les données étaient à peu près sous la forme exposée lors de la dernière visite du bloc : le même écran, avec la FC, la SpO2 et la tension. La fréquence respiratoire était quant à elle affichée sur l’appareil respiratoire, mais nous ne l’avions pas encore remarquée avec Athanase.
- Par rapport à l’attention portée aux données, nous avons aussi été surpris. En effet, seule l’infirmière anesthésiste les prenait en compte, et encore de temps à autres. En fait, elle est censée prendre manuellement les différentes valeurs toutes les 5 minutes et faire un graphe sur une feuille dédiée. Mais dans ce cas d’une opération banale, elle ne prenait pas forcément la peine de tout le temps
relever ces informations. Cependant, la valeur de la SpO2 était selon elle importante à surveiller en phase de réveil car c’est là que se situait le danger majeur. En effet, il existe une sorte de seuil pour la SpO2 à 90, et en dessous cela peut induire des gros problèmes sur la fréquence cardiaque et sur l’état du patient. Peut-être serait-il alors judicieux de prendre en compte cette grandeur, en élargissant son domaine de valeurs (elle varie seulement globalement entre
85 et 100).
- Nouvelle piste pour les données : nous avons quitté la patiente lors de son transfert en dehors du bloc, alors que les tests liés au réveil étaient établis. Or on nous informa plus tard que la SpO2 de la jeune patiente avait chutée à son arrivée à la salle de réveil et que le signal de fréquence cardiaque était alors « caractéristique » de ce cas, nous n’avons pas pu le voir… Cependant il serait alors intéressant de récolter les données dans le prolongement de l’opération,
notamment dans la salle de réveil (si ce n’est pas déjà fait).
- Erreurs sur les données : lors de l’opération, ils ont dû faire une radio, et ont ainsi été contraints de placer une plaque métallique sous la patiente, ce qui a déstabilisé les valeurs de la SpO2. Ainsi, à cause de manipulations courantes comme celle-ci, il est fréquent d’avoir des interruptions de la prise de valeurs, comme nous le verrons dans la deuxième opération.
- Au niveau des données en elles-mêmes, il n’y a pas eu de réelle surprise ou de problème. Il existe seulement des « phases de l’opération » qui sont délimitées et qui sont renseignées dans le logiciel Opéra, ces phases sont : prise en charge du patient dans le bloc opératoire, anesthésie, prise en charge par le chirurgien, chirurgie, réveil… Peut-être serait-il intéressant de prendre en compte ces phases pour ne pas mal interpréter des augmentations ou des diminutions de nos grandeurs. Par exemple, lors de la pause du cathéter, nous avons eu une augmentation induite de la fréquence cardiaque (selon l’infirmière anesthésiste car nous n’étions pas là). Idem au réveil, où la fréquence cardiaque augmente lorsque le patient n’est plus assisté par le respirateur…
OBSERVATIONS BLOC 06 : OPERATION 2
Introduction
La prise en compte des variables et données